Evolution de la céramique de la plaine de Troyes – Étude chrono-typologique de la transition de l’âge du Bronze à l’âge du Fer

Jean-Baptiste BONTEMPS (Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, ArScAn, UMR 7041)

Master 2, soutenu en septembre 2015 à l’Université de Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, sous la direction de P. BRUN (Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, ArScAn, UMR 7041)

Mots-clés : Typologie, Céramique, Transition âge du Bronze-âge du Fer, Est de la France.

Après un mémoire de Master 2 axé sur l’évolution morpho-fonctionnelle d’ensembles céramiques de la plaine de Troyes en contexte d’habitat majoritairement (Bontemps, 2015), l’étude actuellement menée consiste en l’amélioration de la trame typologique ainsi qu’à l’affinement de la diagonalisation. Une fois ces points achevés, la sériation en résultant doit améliorer notre compréhension de la culture matérielle des populations occupant l’espace de la plaine troyenne entre le Hallstatt B2-B3 et le Hallstatt D1.
Pour cette recherche, l’extrême majorité du corpus sélectionné provient de contextes d’habitats, pas encore totalement cernés.

Résultat de recherches précédentes
La typologie élaborée dans le cadre du Master fonctionne. Le code simple d’utilisation passe par une première séparation en sept grandes catégories morpho-fonctionnelles (codées de 1 à 7). La deuxième division a lieu cette fois-ci au sein de chaque catégorie en portant sur les différences de taille (« 1 » pour les petits, « 2 » pour les moyens et « 3 » pour grands individus). Le code s’enrichit donc d’un second chiffre, par simple regroupement d’individus en amas clairement observables dans un graphique (hauteur par diamètre). Afin de pouvoir continuer de subdiviser plus finement les catégories de céramiques, différents critères intrinsèques ont été pris en compte (hors taille déjà traitée), ceux-ci pouvant varier au besoin. Par exemple, les individus inclus dans la catégorie 1 et 3 diffèrent par le profil de la panse (tendue ou pseudo-curviligne par exemple), tandis que la catégorie 6 possède des variantes de rebords. Une fois ces séparations effectuées, une lettre représentant le type de décor est ajoutée à la fin du code.

La diagonalisation reprenant les différents codes typologiques montre tout d’abord une continuité de la céramique utilisée à la transition de l’âge du Bronze à celui du Fer. Malgré cela, deux phases semblent se dégager : la plus ancienne marquée par des vases graphités, des profils de poteries bulbeux et ventrus, un grand nombre de gobelets ainsi que des rebords courts sur les formes hautes.

Il est à noter que les formes basses ouvertes à rebord simple (proche de la morphologie des saladiers écuelles ou bols actuels) perdurent pendant toute la séquence. La transition des deux étapes connaît l’augmentation des rebords simples et de l’application de peinture rouge. La seconde phase montre quant à elle des rebords évasés et décors de cannelures rayonnantes.

Méthodologie et objectifs envisagés pour une poursuite du sujet
S’appuyant sur le mémoire précédemment réalisé, l’année 2015-2016 doit voir premièrement un remaniement partiel du mémoire. Une fois la typologie améliorée, une véritable sériation peut être mise en place, d’où découle un affinement des phases comprises dans la séquence chronologique étudiée. Cette partie de la recherche doit être prépondérante avant de passer à l’observation d’autres contextes archéologiques à ajouter à la base de données.

Par la suite, il est important de sélectionner des sites du début de la période étudiée, les phases plus récentes étant déjà bien documentées. La reprise de certains ensembles archéologiques est donc envisageable (certainement les fouilles Montsuzain « Le Châtelot » et Moussey « L’Oisière » et « La Coloterie » à Saint-Leger-près-Troyes). Si le temps le permet, l’observation de ces fouilles sera complétée par une approche comparative plus développée avec la zone de la Bassée.