Étude des décors céramiques figuratifs du Mailhac I et apparentés (Bronze final IIIb), modélisation par la théorie des graphes
Thomas HUET (Post-doctorant, Labex Archimede, UMR 5140 ASM-CNRS, Université Paul-Valéry, Montpellier 3)
Post-doctorat en cours dans le cadre du Labex Archimede à l'UMR 5140 Archéologie des Sociétés Méditerranéennes (Montpellier).
Mots-clés : âge du Bronze final, sud-est de la France, décors céramiques, iconisme, système symbolique, sciences informatiques, théorie des graphes.
Résumé : À la fin de l’âge du Bronze, des décors céramiques figuratifs (anthropomorphes, zoomorphes, objets techniques) apparaissent en Languedoc, en Catalogne, dans le Centre-Ouest de la France et en France orientale. Leur complexité iconographique rend difficile l’enregistrement de l’information archéologique liée à leur composition : les liens de proximité entre les différentes unités graphiques sont généralement perdus au cours de l’analyse statistique et seule leur présence/absence est retenue. La théorie des graphes offre un vocabulaire et un cadre général pour traiter des notions de voisinage et permet de modéliser des relations (qualitatives) quand les mesures (quantitatives) sont difficilement approchées. Appliquée conjointement à un système d’information géographique (SIG) où les unités graphiques sont spatialisées, ce formalisme devrait permettre d’avancer dans la compréhension et la qualification des différentes expressions régionales liées à cette réapparition du figuratisme.
Camp-Redon (Languedoc, France) Décor céramique figuratif à double trait de la fin de l’âge du Bronze (Mailhac I, Bronze final IIIb), unités graphiques spatialisées dans un SIG et théorie des graphes (dessin d’après Prades et al. 1985)
Study of figurative ceramic decorations of Mailhac I and related (Final Bronze age IIIb), modelism with graph theory
Abstract : At the end of Bronze Age, complex figurative ceramic decorations (anthropomorphic, zoomorphic, artefacts) appear in Languedoc, Catalonia, western-center and eastern France. Their iconographic complexity makes the recording of their composition difficult to realise: proximity relationships between each graphical units are lost during the process of statistical analysis, and only their presence/absence is retained. Graph theory gives a theoretical frame and a vocabulary to deal with notions of neighbourhood. This approach permits one to model relations (qualitative) when measurements (quantitative) can only be approximated. This formalism, applied jointly with a GIS in which graphical units are spatialized, will allow for a comparison of iconographic patterns, and go further in the comparison of regional expressions linked to the reappearance of figuratism.