Phénomènes de rupture et de continuité dans l’organisation de l’espace villageois entre le Néolithique et l’âge du Bronze en Italie et en France méditerranéenne : cas d’études pour l’élaboration d’un modèle géoarchéologique et archéologique
Alessandro PEINETTI (Doctorant - Archéologie des Sociétés Méditerranéennes, UMR 5140, Université Montpellier 3 CNRS MCC ; LabEx ARCHIMEDE, Programme IA- ANR-11-LABX-0032-01 ; Università di Bologna).
Thèse en cours, débutée en octobre 2014, en cotutelle à l’Université de Montpellier 3 et à l’Università di Bologna, sous la direction de D. Lefèvre (Archéologie des Sociétés Méditerranéennes, UMR 5140, Université Montpellier 3 CNRS MCC ; LabEx ARCHIMEDE, Programme IA- ANR-11-LABX-0032-01) et M. Cattani (Università di Bologna, Dipartimento di Storia Culture Civiltà) ; Tuteurs : L. Jallot (Archéologie des Sociétés Méditerranéennes, UMR 5140 ; LabEx ARCHIMEDE) et J. Wattez (INRAP ; Archéologie des Sociétés Méditerranéennes, UMR 5140).
Mots-clés : Habitat, Organisation spatiale, Aires d’activités, Espace domestique, Micromorphologie des sols, Géoarchéologie culturelle, Dépôt, Construction en terre, Sols d’occupation, Italie, sud-est de la France, Néolithique, Bronze ancien, Bronze moyen.
Ce projet de thèse porte sur l’analyse des sols d’occupation en contexte d’habitat, à la charnière entre le Néolithique et l’âge du Bronze, grâce à l’emploi de la micromorphologie des sols. Le corpus des sites s’étale entre la France méridionale et l’Italie. L’étude des processus de formation des sols et du dépôt archéologique vise à caractériser l’organisation des espaces villageois et leur évolution, afin d’établir des analogies entre des contextes chronologiquement et géographiquement distincts. L’accent est mis sur les dynamiques socio-économiques et sur les questions de transfert ou de rupture culturelle, tout en mettant en perspective les problèmes liés à la conservation et à l’expression des habitats. Comprendre la fonction des bâtiments et la structuration de l’espace permet d’aborder la question des changements économiques et sociaux qui se sont opérés entre la fin du Néolithique et l’âge du Bronze. La démarche géoarchéologique (micromorphologie des sols) se rapporte à la nature et à la fonction des structures bâties ou à l’usage des espaces extérieurs (à partir d’une étude microstratigraphique fine des sols d’occupation), ainsi qu’à la technologie et à l’usage de la terre crue dans la construction et son implication sur la stratification des sites.
Le projet vise à une intégration des données archéologiques dans leur contexte pédosédimentaire, défini par l’étude de la stratification sur le terrain et en lames minces, afin de mieux définir l’utilisation des espaces d’habitat et leur évolution à travers le temps.
Contextes de recherche (cas d’étude) :
-Carbonara Scrivia - Cascina Maghisello (Piémont, Italie), Néolithique moyen ;
-La Capoulière (Languedoc, France), Néolithique final ;
-Marguerittes – Peyrouse Ouest (Gard, France), Néolithique final ;
-Pantelleria-Mursia (Sicile, Italie), Bronze ancien-moyen ;
-Solarolo-Via Ordiere (Émilie-Romagne, Italie), Bronze moyen.
Ce travail bénéficie du soutien du LabEx ARCHIMEDE au titre du programme "Investissement d’Avenir" ANR-11-LABX-0032-01".